Historique
Les Amplificateurs The Fisher X-100 ont été produits en différentes versions :
X-100B 1962-1963 Tubes : Tubes ECC83 (6) 7868 (4)
X-100 1963-1964 Tubes : ECC83 (4) 7247/12DW7 (2) 7189/EL84 (4) GZ34 (1)
X-100C 1964-1965 Tubes : ECC83 (6) 7591 (4)
X-100A 1965-1970 Tubes: ECC83 (4) 7189/EL84 (4)
Tous sont équipés de condensateurs mylar haut de gamme.
A également été vendu, des kits à monter soi-même appelé "StrataKit" reprenant les composants du X-100A et appelé The Fisher KX-90 et vendu en vers 1965 pour une centaine de $ et pour le X-100, The Fisher KX-100.
Tous sont structurellement identiques. Ils ne diffèrent que par les fonctionnalités et par leur puissance de sortie à savoir :
- X-100 : 36 watts normes IHF (musicale) ou 17 watts éfficace pour 0,5% de distorsion.
- X-100C : 50 watts normes IHF (musicale)
- X-100B : 50 watts normes IHF (musicale)
- X-100A : 36 watts normes IHF (musicale) ou 17 watts éfficace pour 0,5% de distorsion.
Le châssis a également été utilisé pour une autre série, à savoir les X-101 C et D construits entre 1963 et 1968 plus puissants (30-40w) et vendus principalement pour des livings plus grands comme aux USA. En effet notre X-100 a été conçu pour le marché européen avec une puissance plus modeste et plus habituel à nos attentes, et surtout au niveau financier mais cela est une autre histoire.
La série X-100 est bien connue pour sa reproduction musicale, ce sont des amplificateurs tout simplement incroyable à moins que vous essayez de le brancher à des haut-parleurs d'impédance trop faible pour un volume élevé ou des HP bas rendement.
Les X-100 sont très intéressants et certainement source de confusion quand aux lettres des différentes version. Cela a duré à travers d'autre appareil réalisé par Fisher et à l'heure actuelle, il est difficile de s'y repérer.
La série X100 était des amplificateurs par excellence pour un usage domestique en termes de fonctionnalités, de performances et de prix (à modérer quand-même un X-100, à sa sortie en magasin en 1963 coûtait l'équivalent de 500 Euros actuel).
Les façades avant ont une épaisseur de 2,5 mm en aluminium champagnisé.
En option le coffret en bois Fisher 10-U, noyer ou acajou et boîtier métallique Fisher MC-1.
Fin des tubes pour les premiers amplificateurs à semi-conducteurs Fisher : (600-T, TFM-300, TX-300) commençant en 1966 et fin de fabrication du dernier de la série le X-100A vendu jusqu'à épuisement des stocks et pièces ceci courant 1970.
Technique
La puissance électronique se monte à 20 watts par canal. La valeur correspondante, en puissance efficace, étant de 13 watts, pour 0,1% de distorsion, et de 17 watts pour 0,5%, taux qui est pratiquement négligeable pour l'époque !
En tête des ECC83, chauffées en courant continu des tubes (section préamplificateur) qui assurent, sans aucun choix préalable ni aucun réglage lors du remplacement de l'un d'eux, un rapport signal-bruits optimal.
La caractéristique de surcharge est excellente et explique partiellement la tenue aux forte du « X 100 ». La courbe de distorsion par harmoniques dont le taux s'élève progressivement, selon une allure physiologiquement imperceptible, et non suivant une courbe brusque : par petites étapes de 0,1% pour chaque watt compris entre 11 et 22 W, soit l'écart critique des 3dB supérieurs.
Si le comportement demeure correct, cela équivaut effectivement à disposer d'un amplificateur de puissance double. Elle a certainement été obtenue grâce à un montage de l'étage symétrique final sans contre-réaction locale sur les grilles-écran et à l'adoption d'une polarisation fixe avec un point de fonctionnement judicieusement choisi.
Les tubes de puissance utilisés sont du type « 7189 » correspondant à nos « EL 84 » mais la tension anodique y appliquée est particulièrement élevée (+ 350 V). Lors de leur remplacement une correction du bias doit être réalisée par le petit potentiomètre situé entre les 2 paires de tubes ECC83. En effet la tension entre la cathode des tubes (+) pin 3 du soquet et châssis (-) doit être de 44 V continu. Il est nécessaire d'avoir accès en dessous de l'ampli pour cette mesure. Aussi il existe un accessoire qui ce place entre un des tubes de puissance et le soquet afin de faire la mesure sans tout démonter. Mais attention, dans les deux cas au courant parfois important.
http://www.natubes.com/index.php?page=p ... rentid=113
Les autres tubes ne nécessitent aucun ajustement, à savoir un paires de 7247 (inversion phase et amplification de courant), une paire de ECC83 (pour les entrées hautes : Aux Tape... et contrôle de tonalités), une autre paire de ECC83 (pour les entrées phono et tête magnétique).
L'accumulation de tous ces détails de conception amène à affirmer, que la puissance «utilisable» fournie par cet amplificateur est, en fait, doublée par rapport à celle de la plupart des appareils européens de l'époque qui suivent la mode des prises d'écran, et qui ont recours à la polarisation automatique et à une haute tension réduite.
Les plus
Pour cette époque, avoir un amplificateur multipliant des nombreuses entrées était une petite révolution, celles-ci énumérées dans les caractéristiques de l'engin ci-après. Deux potentiomètres destinés à régler le niveau d'entrée phono pour chaque canaux G&D. Un pont entre l'étage préamplificateur et amplificateur permettant de brancher une chambre de réverbération ou une ligne de retard, également une sortie mono L&R pouvant être reliée à un autre système d'amplification distant.
Caractéristique générale
Gain général - Balance - Timbres Grave et Aigue - Sélecteur de «Mode» à 5 positions - Sélecteur d'entrées à 5 positions - Filtres de bruit de surface et de ronronnement - Compensation physiologique - Mise en service du canal central - Deux réglages de niveau du phono-capteur stéréophonique - inverseur de corrections Disque ou Bande
Contrôle Magnétophone.
Entrées :
Phono-capteur magnétique 1 ou tête magnétophone - Idem 2 - Phono-capteur piézoélectrique - Bloc Radio - Auxiliaire 1 - Auxiliaire 2 - Contrôle Magnétophone - Réverbération artificielle.
Sorties :
4, 8 et 16 ohms - Canal central - Magnétophone - Réverbération artificielle.
Puissance modulée :
2 x 20 watts, selon les normes américaines.
2 x 13 watts, en valeur efficace pour 0,1 % de distorsion par harmoniques, selon les normes européennes les plus sévères.
Distorsion totale par harmoniques :
0,1 % à 13 Watts, à 40 Hz et 15 kHz.
0,5 % à 17 Watts, à 30 Hz et 17 kHz.
0,8 % à 20 Watts, à 20 Hz et 20 kHz.
Réponse en fréquences (Amplificateur de puissance) :
10 Hz - 65 kHz, à + 0 et -1,5 dB.
Globale : 20 Hz - 20 kHz, à ± 1 dB.
Réponse en puissance (par canal) :
15 Hz - 26 kHz, à ± 0,5 dB et 10 W.
20 Hz - 20 kHz, à ± 0,5 dB et 13 W.
20 Hz - 22 kHz, à ± 1 dB et 17 W.
35 Hz - 20 kHz, à ± 1 dB et 20 W.
Distorsion d'intermodulation (60 Hz et 7 kHz, 4 : 1)
0,3 % à 13 W et 0,7 % à 17 W.
Contre-réaction : 22 dB.
Facteur d'amortissement : 15.
Ronflement et souffle (sous la puissance nominale)
Entrées à haut niveau : - 80 dB.
Entrées à bas niveau : - 66 dB.
Diaphonie entre canaux : inférieure à 50 dB.
Sensibilité (pour obtention de la puissance nominale)
Phono: 3,6 mV - Tête de magnétophone: 2,2 mV - Radio : 220 mV -
Auxiliaire : 220 mV.
Filtre de ronronnement (Rumble): la pente d'atténuation est supérieure à 15 dB par octave, sous la transition à - 3 dB située à 45 Hz.
Filtre de bruit-de-surface (Scratch) : la pente d'atténuation est supérieure
à 12 dB par octave, au delà de la transition à - 3 dB située à 5 kHz.
Filtre infra-sonore coupure fixe et raide sous 20 Hz.
Commande de registre grave : + 15 dB à - 15 dB à 50 Hz.
Commande de registre aigu : + 14 dB à - 17 dB à 10 kHz.
Tubes électroniques: 11 (2x 7247 - 4x 12AX7 - 4x 7189 1x GZ 34).
Dimensions : 38 x 12 x 30 cm. Poids : 10 kg.
Conclusion :
Le modèle présenté est de première main, en effet cet exemplaire m'a été acheté par mes parents le jour de mon anniversaire dans les années 65. Ce maillon faisant partie d'une chaîne composée d'une platine Thorens TD124 Mk1 toujours en activité et d’enceinte B&W que je n'ai plus et remplacée par la suite par une paire de Triangle Graphite, enceinte aillant un haut rendement. Au point de vue fonctionnement c'est le deuxième jeu de tubes que j'ai remplacé depuis lors et ceci par des Phillips pour l'ensemble sauf pour les 7247 par des GE et c'est tout à part un nettoyage de temps en temps.
Cet ensemble fonctionne parfaitement surtout avec les enceintes Triangle respectueux des timbres et de sa linéarité au niveau courbe de fréquence mais néanmoins avec une légère perte dans les basses fréquences que l'on peu corriger aisément en augmentant un peu les basses, et sans commentaire quand à la Thorens et sa cellule Shure 95 ED il y a certainement mieux mais j'en suis heureux.
Voilà, cet article peut-être imparfait mais c'est l'intérêt des forums, celui d'être ouvert à tout commentaires et informations complémentaires pour le plus grand plaisir des lecteurs.
A suivre Pierre Clément avec sa platine H L7 cellule L7 mono dorée.
Fredo
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