La "Série Plus" de Sanyo

La série Plus de Sanyo serait-elle le meilleur rapport qualité prix de la hifi vintage toutes marques et tous modèles confondus ?

C'est exactement ce que je pense.

Complètement méconnu, recevant parfois des commentaires très "juvéniles" "Quoi, Sanyo, tu crois vraiment que Sanyo a fait de la HIFI?" Et bien oui, et même de la très grande Hifi. Les appareils de cette série se retrouvent (assez) régulièrement sur les sites de seconde main à des prix absolument ridicules eu égard à leur qualité. Et ce sont sans aucun doute pour moi les appareils les plus méconnus, les plus sous-estimés,  les plus belles pépites de la hifi vintage, et je pèse mes mots.

J'ai découvert l'ampli de puissance un peu par hasard, comme d'habitude. De lecture en lecture, je recherchais des infos sur les amplis à base de transistors MOSFET. Types de transistors donnant aux amplis qui en sont munis une musicalité typée "Tubes". Tous les commentaires des possesseurs de ce type d'ampli vont dans le même sens :

"je ne l'échangerais contre rien au monde".

Avouez que ce genre de propos à de quoi exciter la curiosité d'un "collectionneur-amateur-malade". J'ai donc voulu en avoir un chez moi pour essayer. J'en ai eu un, puis un deuxième puis tout le rack Sanyo Plus. 

Les MOSFET sont des transistors dont le principe de fonctionnement est plus proche de celui des tubes à vide que de celui des transistors bipolaires, et le son est excellent !

La série Plus de Sanyo ou l'histoire d'un échec Marketing

The failure of Sanyo's Plus Series is not a problem of hi-fi quality, but just a marketing problem.

Même si Sanyo n'a jamais réussi à être reconnu comme une marque de hifi haut de gamme, les composants audio de la série Plus de Sanyo ont été une très sérieuse incursion de Sanyo sur le marché de l'audio haut de gamme à la fin des années 70 et au début des années 80. Le son et la qualité de fabrication de ces appareils sont exceptionnels. Et cette série Plus est devenue quelque peu culte dans un cercle très restreint d'audiophiles avisés, capables de faire confiance à leurs oreilles plutôt qu'aux délires marketing de certaines grandes marques. Certains de ces audiophiles, d'origine géographique couvrant de nombreux pays, sont même en contact entre eux afin d'échanger trucs, astuces, et, bien entendu, appareils et composants. Mais il faut bien avouer que tout cela reste très underground.

Si l'on revient dans les années 70, l'âge d'or de la Hifi, des marques comme Pioneer, Sansui, Marantz, Kenwood et même Sony s'étaient déjà imposées comme leader de la hifi avec des gammes cohérentes, quelques produits devenus des légendes, et, un marketing de conquérant.

En revanche, de grands fabricants comme National Panasonic et Sanyo souffraient d'un problème d'image, car ils produisaient également une vaste gamme de produits électroniques grand public.

Panasonic a judicieusement choisi de rebaptiser sa gamme Hi-Fi de qualité « Technics » et de conserver son équipement audio moins cher sous le nom de Panasonic. Et ils ont rejoint le cercle des grands noms de la hifi.

Sharp a fait de même avec Optonica avec beaucoup moins de succès.

Superscope, propriétaire de Marantz, a lancé une gamme de produits d'entrée de gamme sous la marque Superscope, laissant le moyen et haut de gamme à Marantz.

Mais pour Sanyo, son image est restée collée au bas de gamme grand public, produisant un peu de tout, mais rien de vraiment reconnu comme "Waff".

La série Plus a été leur ultime tentative pour pénétrer le marché haut de gamme de la stéréo grand public. Hélas, ils sont arrivés bien trop tard, ont probablement sous estimé l'importance du marketing et n'ont, in fine, jamais réussi à s'imposer sur ce marché.

Or les composants de la Série Plus étaient tous d'excellente facture, aptes à rivaliser en termes de qualité de fabrication, de performance et de musicalité avec les meilleures réalisations de l'époque. Ils sont encore aujourd'hui complètement sous-estimés et méritent vraiment qu'on s'y intéresse. 

La série Plus de Sanyo a été manifestement créée pour rivaliser en terme de qualité avec le haut du panier de l'époque. Et ils y sont arrivés. A écouter de toute urgence ! 

Sanyo Plus = Volkswagen Phaeton.

A noter que la cote de cette série commence à grimper sérieusement, voir la dernière photo de cette page !

A noter encore que certains appareils de la Série Plus de Sanyo (le D80) se retrouvent bagdés "Oppo", une marque à l'excellente réputation au pays du soleil levant.

L'ampli de puissance Sanyo P55

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L'amplificateur de puissance Sanyo P55 délivrait une puissance nominale de 100 watts par canal. Il était équipé d'indicateurs de puissance crête à LED. Un simple bouton à l'arrière de l'appareil permettait de passer en mode mono, et de brancher deux amplis sur le pré-ampli,  pour atteindre 200 watts par canal. Les dissipateurs thermiques des P55 étaient remplis de fréon pour dissiper la chaleur générée. Le plaisir de cet ampli résidait en partie dans le fait de le pousser fort un moment, puis de le couper. On pouvait coller l'oreille contre l'ampli et écouter le fréon liquide circuler dans le caloduc. Un son si particulier et unique, comme une cascade miniature.

La base de cet ensemble, la signature sonore, c'est l'amplificateur de puissance P55, équipé de transistor Mosfet. Cela correspond a ce que font des marques comme Hitachi, Hafler, Parasound, Sherwood et quelques autres encore. Et cette signature est très souvent qualifiée de celle qui se rapproche le plus du son des tubes. Je suis d'accord. Je n'ai jamais écouté beaucoup d'autres amplis qui me rappelaient le son des tubes, seuls mes Hitachi et mes Sanyo l'ont fait. Alors, bien sur, on aime ou on n'aime pas. Les audiophiles qui recherchent les détails de la restitution sans se soucier de la "chaleur" de cette dernière s'en battent joyeusement les valseuses, et c'est leur droit. Par contre, si ce côté chaleureux, doux, soyeux vous parle, alors vous DEVEZ absolument écouter convenablement un jour un ampli à base de mosfet. Comme disait ma grand-mère, "Vous m'en direz des nouvelles". En fait, la sonorité se situe entre les meilleurs amplis à transistor et les meilleurs tubes. Mais ce n'est ni l'un ni l'autre et, c'est peut-être le meilleur des deux mondes réuni dans un ampli. Je pense que seul mes anciens Luxman (comme le 308) peuvent aller encore plus loin en terme de musicalité, mais, à un tout autre prix. 

Le préamplificateur Sanyo C 55

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Il s'agit d'une conception élégante couplée en courant continu à très faible distorsion, haute résolution et faible bruit, même selon les normes strictes d'aujourd'hui. Cette unité très solidement construite dispose de deux entrées phono, deux entrées ligne et deux entrées bande. Les commandes de graves et d'aigus ont 3 fréquences de rotation sélectionnables et des modes On/Off pour une approche puriste. Une entrée phono est MM, une est MC. La mention « DC » dans le nom signifie que cet appareil amplifie le signal sans utiliser de condensateurs en série pour le couplage du signal entre les étages, afin d'obtenir une fidélité optimale.  Potentiomètre de volume ALPS, prises RCA plaquées or, etc.

Chez moi, le C55 a résisté aux comparaisons avec : McIntosch C28, C26 & C710, Atoll PR300 (pas vintage, mais j'ai voulu tester, beuuurk), Hitachi HCA 7500 & 6500, Amcron IC 150a, Marantz 3250, Vincent LS1 & SA31 (et oui, des pré à tubes), AVM Evolution 1, NAD 1020, 116 (pourtant excellent) & C165BEE (beeuuuurk) et même au Denon PRA QS 10 à l'excellente réputation. Il a également résisté au comparaisons avec une série (beaucoup trop longue pour les citer tous ici) d'intégrés utilisés découplés (ampli de puissance branché sur la sortie pré-out de l'intégré).

Mon C55 est toujours en fonctionnement, pas les autres, rien à ajouter.

Le Tuner Sanyo T 55

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Un fil de discussion, à tout le moins élogieux

Et la consécration suprême sur LE site de référence des tuners, j'ai nommé fmtunerinfo

J'ai un Revox B 760,  Pioneer TX 9100, TX 9500, TX 9800, Marantz 2110 et quelques autres encore, je n'ai jamais mis au placard mon T55, il est toujours en fonctionnement.

Le Deck K7 Sanyo D80

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Ecoutez le sur youtube

Et s'il fallait trouver des défauts à cette série ?

Premier bémol, les platines vinyles de la série Plus que je ne trouve pas particulièrement réussies, ni d'une qualité très Haut de Gamme. Mais Sanyo a fait d'autres platines, meilleures de mon point de vue comme la TP 725 UM, de toute beauté ou, Top Of The Line, la TP 1000, grande rivale de la Technics SL 1100, regardez les biens, on dirait les mêmes.

Autre point, pas vraiment un défaut, mais à surveiller quand même, il faut absolument faire vérifier le P55 par un technicien. Comme tous les appareils hifi vintages vous me direz? Certes, mais le P55 a tendance à bien chauffer, ce qui n'est jamais bon pour la longévité.  

Le quiz à 5 cents  :

• Quel ampli des années 80 utilise les classiques transistors Mosfet Hitachi 2SJ49 et 2SK134 dans des boîtiers TO-3,
• deux paires complémentaires par canal, tout comme le fabuleux Hitachi 8500 Mk II,
• deux transformateurs comme le Hitachi 8500 Mk II,
• pontable comme le Hitachi 8500 Mk II,
• 100 watts par canal comme le Hitachi 8500 Mk II,
• prise casque comme le Hitachi 8500 Mk II,
• mais N'EST PAS un Hitachi 8500 Mk II,
• n'est pas un Sherwood S-6040 CP, son frère jumeau,
• et coûte le quart du prix d'un Hitachi 8500 Mk II
• ?

Voir ici la page dédiée à l'Hitachi 8500 MK ii