Le B&W DM6 est une enceinte dotée de haut-parleurs spécialement conçus et en avance sur leur temps. B&W a été l'un des premiers fabricants de haut-parleurs à utiliser la modélisation assistée par ordinateur pour faciliter leurs conceptions, et ils ont été les premiers à utiliser du Kevlar tissé comme matériau de cône. Le DM6 a été le premier produit à intégrer ce matériau dans une enceinte commercialement viable, et les résultats ont été très longtemps inégalés.
Les enceintes DM6 sont équipées d'un tweeter à dôme en soie revêtu de 3/4", monté au-dessus d'un grand haut-parleur médium-grave en Kevlar de 8". Le duo est soutenu par un grand woofer à cône composite Bextrène de 12" avec contour en caoutchouc. Le déflecteur avant étagé et le réseau de croisement complexe de l'enceinte réduisent la diffraction du caisson et améliorent la synchronisation du signal de sortie et la cohérence de phase - La deuxième enceinte à utiliser des moyens physiques pour corriger les retards de phase et de temps (la Dahlquist DQ-10 était la première). En prime, ces enceintes sont dotées de pieds d'époque pour un look complet de "Pregnant Peguin" !
Que dire, voici une Légende, une dame qui a fait couler beaucoup d'encre chez les audiophiles (cf le nombre de références sur Google).
On est en 1974, et BW sort ce qui va être l'un de leur, si ce n'est le, plus gros succès de cette époque.
Beaucoup de recherche derrière, des innovations, le bextrène, le kevlar, le déphasage.
Le tout pour un résultat à la hauteur des attentes: une véritable réussite audiophile.
Les DM6 font partie de ces quelques pièces IN-OUT-IN de ma collection, à savoir que j'en ai toujours eu, je les ai souvent revendues (chaque fois qu'un nouveau gros bébé rentre, il faut faire de la place), et je les ai toujours rachetées.
Aujourd'hui (2025) elles trônent dans mon bureau, un BGW GTB pour les bousculer et un Vincent LS-1 en pré pour les magnifier. Cela fait 21 ans que j'occupe ce bureau, et, c'est probablement l'une, sinon la, meilleur chaîne qui soit passée par ici.
En entrées : Sony CDP 557 ESD, Thorens-SME-Shure V15 IV, Revox B760, Teac V700 et, of course, un certain nombre de Flac sur mon PC avec un Dac à tubes Xiang Sheng ou un Dac chinois basé sur un 1541 récupéré sur un vieux CD Philips.
Vous y ajoutez l'un ou l'autre bon flacons de ce breuvage écossais, Bach, Miles et autres grands noms, l'un ou l'autre amis passant par là, et bien voilà, tout est dit !!!!!!!
On pourrait ajouter que c'est du son anglais, c'est du son BW, c'est avant toute autre chose un médium à tomber le cul par terre. Les voix, les instruments à cuivre, le jazz ou le baroque, tout cela s'envole allègrement vers les cieux langoureux et émouvants de l'audiophilie.
A ne jamais oublier quand même, comme pour les autres anglaises et les autres BW, il leur faut du jus, du bon, du gros. Mais meilleurs associations le sont avec un Bose 1800-1 ou mon BGW GTB, rien que çà.
Et avant d'avoir essayer la grosse artillerie, je m'étais toujours dis, c'est bien, c'est pas mal, mais il manque quelque chose. Jusqu'au jour où, alors que j'avais toujours réservé mes gros cubes pour les gros 38cm JBL ou autres, j'en ai essayé un sur des B&W.
Aargh, la révélation, la lumière, l'illumination, mais bon sang, mais c'est bien sur! Il suffisait d'y penser. Et là, on reprend sa collection de vinyles, de CD, de flac, quelques provisions gustatives, et on réécoute le tout.
Magique, divin, on sait pourquoi on vit.
Merci B&W.